Le potentiel de réduction de la pauvreté en améliorant la transformation locale des noix de cajou brutes est élevé ! Les usines de transformation, principalement situées dans les zones rurales, créent des emplois, soutiennent les communautés agricoles locales et contribuent au développement industriel du pays. 

Le marché mondial des amandes de cajou est en croissance, mais les pays africains qui produisent plus de la moitié de la récolte mondiale n'en profitent pas autant qu'ils le devraient. Les agriculteurs ivoiriens produisent environ 40 % des noix de cajou brutes du monde, mais moins de 20 % de la récolte est transformée en amandes de cajou à l'intérieur du pays. Ainsi, l'économie de notre pays ne conserve qu'une petite part de la valeur créée lorsque la noix voyage de la ferme vers les magasins, principalement en Europe et en Amérique du Nord. 

Les unités de transformation d’amandes de cajou en Côte d'Ivoire peuvent facilement fournir une traçabilité jusqu'au niveau de l'agriculteur ! L'achat de la matière première est lié à des coopératives de producteurs définies, généralement situées à proximité géographique de l'usine. Les liens entre producteurs et usines sont donc étroits et vont souvent bien au-delà du simple achat de noix de cajou brutes. De nombreuses usines membres du GIC-CI sont directement engagées dans l'accompagnement des producteurs locaux concernant le développement de leurs pratiques agricoles ainsi que dans le développement social de leurs communautés.

La traçabilité de bout en bout est essentielle pour faire progresser la sécurité alimentaire, la qualité et la durabilité dans les chaînes de valeurs. Elle devient de plus en plus importante pour les consommateurs et les acteurs tout au long de la chaîne de production. La traçabilité crée la confiance et assure la transparence. Les consommateurs d'aujourd'hui – en particulier sur les marchés haut de gamme tels que le segment des amandes de cajou – attendent des informations sur les produits très spécifiques, telles que des photos et la localisation des producteurs de matières premières, toutes accessibles en quelques clics sur leur smartphone.

Les noix de cajou transformées en amandes à proximité de leur zone de culture réduisent considérablement l'empreinte carbone du produit de consommation final! À l'heure actuelle, la plupart des noix de cajou brutes cultivées dans les pays africains sont encore transportées vers l'Asie de l'Est pour être transformées ; et les amandes sont ensuite à nouveau transportées vers les pays consommateurs d'Europe et d'Amérique du Nord.  

Lorsque les noix de cajou sont transformées en Côte d'Ivoire, la distance qu'elles parcourent à travers le monde est cinq à sept fois plus courte que lorsqu'elles sont transformées en Asie de l'Est. De plus, seules les amandes – qui ne constituent qu'environ 30 % des noix de cajou brutes en coque – sont transportées sur de longues distances, lorsque les noix sont transformées à proximité de leur zone de récolte. Imaginez qu'à l'heure actuelle 70 % du volume d'une noix de cajou brute soit transportée autour de la moitié du monde avant de casser la noix. Certaines entreprises européennes ont calculé qu'elles économisent jusqu'à 90 % de CO2 lorsqu'elles s'approvisionnent en amandes en Afrique de l'Ouest. Le montant exact dépend de la chaîne d'approvisionnement individuelle de chaque entreprise, mais il est certain qu'une très grande quantité de CO2 peut être économisée en examinant des transformateurs tels que les membres du GIC-CI.